ACCUEIL DU SITE

 

CLUB - LE PETIT MUR

 

ALPINISME

 

CANYONING

 

ESCALADE

 

RANDONNEES

 

LES GLACIERS

 

ACTU - CLIMAT

 

LA METEO

 

SECOURS

 

ALBUMS PHOTOS

 

LES WEBCAMS

 

GASTRONOMIE

 

ANNUAIRE - LIENS

 

CONTACTS

 

 

 

 

 

 

 

Les secours

 

Par ce que tout ne se passe pas toujours comme nous l'avions prévu... Voilà quelques conseils, quand

une difficulté arrive ...

 

Les Articles :

 

 

- Une Vipère au coin de la prise.

 

- Le syndrome du harnais.

 

- Le secret de la rimaye 

 
 
 
   
 

Sommaire secours

Le froid

En haute montagne, à l'inverse d'un sujet debout, une personne allongée sur le sol à la suite d'une blessure ou d'un épuisement, se refroidit très rapidement.

Le froid provoque des lésions locales, généralement aux extrémités, ce sont les gelures ou un refroidissement généralisé, c'est l'hypothermie.

 

Les gelures

La gelure était autrefois l'accident typique des pratiquants de la haute montagne, notamment pendant les grandes courses hivernales.


Aujourd'hui le risque de se geler tend à diminuer grâce :

- Aux progrès de matériaux utilisés pour se protéger du froid et de l'humidité.
- A la fiabilité des prévisions météorologiques.
- A la rapidité d'intervention des secours mis en alerte par l'utilisation récente des moyens de communication portables.
- Les gelures ne surviennent qu'après une exposition de plusieurs heures ou jours au froid.

La gelure est définie comme étant une lésion localisée, causée par l'action directe du froid au cours d'une exposition plus ou moins longue à une température inférieure à 0°C.


La température des tissus exposés au froid est influencée par deux paramètres :

- La température extérieure, qui entraîne un refroidissement local accentué par le vent, l'humidité ou le contact avec des objets métalliques.
- Le flux de chaleur interne dirigé vers les extrémités, qui est altéré par le phénomène de vasoconstriction consécutif à des compressions localisées, une déshydratation, ou des conditions entraÓnant des spasmes artériels comme l'inhalation de fumée de cigarette, des maladies artérielles.


Dans la formation des gelures, trois ou quatre périodes se succèdent :

- La gelure s'installe de manière insidieuse sur le visage ou aux extrémités des membres. Elle est accompagnée de douleurs de type picotements ou d'onglée.
- La deuxième période se manifeste par une anesthésie qui doit être une véritable sonnette d'alarme. La peau devient blanche et froide.
- Au réchauffement apparaissent des phénomènes douloureux, des phlyctènes (soulèvement de la peau), et un údème. A l'inverse des phlyctènes claires remplies d'un liquide transparent, les phlyctènes séro-hématiques constituent un signe de gravité. Les parties proches de la lésion sont souvent gonflées (údèmes localisés).
- Au-delà d'une semaine, apparaîtront les nécroses, caractérisées par la couleur noire des extrémités et la perte de souplesse des tissus.

Contrairement aux brûlures, il est impossible de fixer immédiatement le degré de profondeur de la gelure. Seule l'évolution au bout de 2 à 3 jours de réchauffement permet d'apprécier sa gravité.


Diagnostique

Durant les premières heures de réchauffement, plusieurs éléments orientent le pronostic : Signes favorables
- La sensation de picotement ou de brûlure
- L'insensibilité totale
- La coloration sensiblement normale de la peau
- La chaleur des extrémités


Prévention

Les règles de la conduite à tenir sur le terrain doivent être suivies très scrupuleusement :
- Interdiction d'enlever la ou les chaussures de ski ou de montagne lorsqu'on suspecte une gelure du pied sous peine de ne plus pouvoir les remettre,
- Ne jamais flageller ou placer la partie gelée dans la neige,
- En aucun cas réchauffer une gelure s'il persiste un risque évident d'exposition au froid,
- N'entreprendre une action de réchauffement local qu'en lieu sûr, où une évacuation sera possible.


Traitement

Le traitement des gelures superficielles est simple :

- Réchauffement rapide et prolongé (1 heure) dans un bain d'eau tiède, proche de 38° à laquelle on ajoute un liquide antiseptique. Il est impératif de maintenir l'eau à une température de 38° tout en l'agitant régulièrement. Ces bains seront répétés 2 fois par jour. L'immersion de la partie gelée peut s'accompagner de douleurs vives, cette sensibilité laisse présager une bonne évolution. Il faut alors diminuer la température du bain en ajoutant progressivement de l'eau froide.
- Eviter un rechauffement lent, cause de nécrose en profondeur,
- Asepsie et protection.
- Pansements gras en cas de blessures associées
- Aspirine, 250 mg. par jour
- Réhydrater par des boissons abondantes, toutes les gelures sont aggravées par l'hyperviscosité sanguine due à la déshydratation et à la polyglobulie (état d'acclimatation à l'altitude).


Le traitement des gelures profondes est plus complexe.

Il ne peut être réalisé qu'en milieu hospitalier, si possible dans des -hôpitaux spécialisés dans ce traitement. Plus le traitement est entrepris rapidement, plus les chances de récupération sont importantes. 


L'hypothermie accidentelle

- En haute montagne, l'état d'hypothermie est souvent associé à des traumatismes qui retiennent toute l'attention, au point que l'hypothermie passe inaperçue.
- L'hypothermie légère se manifeste par une sensation de froid et des frissons plus ou moins généralisés. Le malade conscient réclame et insiste sur la nécessité de réchauffement.
- Au dessous de 34° C, le tableau clinique se précise.
- L'hypothermie profonde est caractérisée par un état comateux et une rigidité.
- Le traitement aura pour but de réchauffer le sujet en évitant les complications.

Sur place, il faut :
- Soustraire le plus rapidement possible le blessé à l'action du froid,
- éviter un réchauffement brusque dans une pièce ou un véhicule chauffé, un bain chaud,
- veiller à la mobilisation prudente des membres, responsable d'un retour de sang froid accumulé dans les membres inférieurs vers le coeur.

Dans le cadre de la médicalisation des secours et toutes les fois où cela est possible, un médecin doit accompagner les sauveteurs car il est le seul capable de mettre en oeuvre et à contrôler l'efficacité d'une respiration artificielle ou d'un massage cardiaque externe.