ACCUEIL DU SITE

 

CLUB - LE PETIT MUR

 

ALPINISME

 

CANYONING

 

ESCALADE

 

RANDONNEES

 

LES GLACIERS

 

ACTU - CLIMAT

 

LA METEO

 

SECOURS

 

ALBUMS PHOTOS

 

LES WEBCAMS

 

GASTRONOMIE

 

ANNUAIRE - LIENS

 

CONTACTS

 

 

 

 

 

 

 

Articles - Actualité - Réchauffement climatique - Glaciers

 

 
 
   
 

Les glaciers alpins résistent de façon contrastée au réchauffement

 

 

Dans les Alpes, les neiges éternelles résistent vaillamment au réchauffement de la planète.

Dans un article paru dans le Journal of Geophysical Research, des chercheurs du CNRS révèlent que les glaciers de haute altitude ne souffrent pas du réchauffement climatique. L'étude du mont Blanc et du dôme du Goûter a mis en évidence la quasi-absence de variation de leurs masses glaciaires. A partir d'une carte topographique de 1905, ces scientifiques ont démontré que le glacier du mont Blanc (4 810 m) n'avait perdu que quelques mètres d'épaisseur en un siècle. "Mais quelques mètres, à l'échelle d'un glacier, ce n'est rien", commente Christian Vincent, du CNRS, qui a dirigé l'étude.

 

 

Pour évaluer les variations de la masse glaciaire, les chercheurs ont utilisé les données météorologiques de la ville de Chamonix - située en contrebas - depuis 1923 et les mesures faites au sommet du dôme du Goûter (4 300 m) depuis 1993. "Les précipitations ont peu varié au cours du XXe siècle, observe Christian Vincent. De plus, la fonte des glaces à des altitudes supérieures à 4 200 m est négligeable, même au cours des étés très chauds." A cette altitude, les variations de masse d'un glacier sont dues à l'accumulation de neige et à la fonte des glaces. La stabilité des précipitations depuis un siècle et l'absence d'une fonte significative des glaces expliquent donc la bonne santé du glacier.

 

 

Le constat n'est en revanche pas aussi optimiste pour les glaciers de basse et de moyenne altitude. Depuis 1905, la mer de Glace, située à 1 800 m d'altitude, a perdu 120 mètres d'épaisseur. "Les glaciers compris entre 1 500 et 4 000 m sont très sensibles au réchauffement climatique, surtout en période estivale", explique Christian Vincent. En 2003, année de la canicule, ils ont en moyenne subi une fonte de plus de 11 mètres.

L'avenir s'annonce donc inégal pour les glaciers de l'arc alpin. "Des prévisions modérées - une augmentation de 2 ou 3°C d'ici à 2100 - condamnent à terme les masses glaciaires qui culminent à moins de 3 400 m, explique Christian Vincent. Par contre, même dans les pires scénarios, au-dessus de 4 000 m, les glaciers vont résister très longtemps. Ce qui ne veut pas dire qu'ils ne vont pas diminuer." Le mont Blanc devrait avoir encore de beaux jours devant lui.

 

Elsa Jirou

Article paru dans Le Monde - édition du 16.05.07.

 

retour