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Grave y Cimes 2008

 

 

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Sur le papier, le programme était très simple : départ (très) matinal du Juvisy pour arriver au camping de La Grave vers midi, installation des tentes, escalade l’après midi puis 2 jours d’exercice sur glacier et un troisième jour de course en montagne.

 

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Dans la réalité, il y a des variantes. Pour commencer, à chaque sortie, il y a un petit jeu avant le départ. Le président choisit une heure de départ impossible (5h du mat, parfois 6h quand il a pitié de nous) et les gentils membres du club tirent au sort pour savoir qui aura le droit d’arriver en retard. J’avais gagné le tirage au sort de la précédente édition. Pour cette fois, Herveline a surclassé tout le monde… Ce petit divertissement effectué, nous voilà tous partis sur les routes des Alpes. En chemin, pas grand-chose à dire. C’est long, beaucoup dorment, quelques un tentent le somnambulisme lors des pauses pendant que d’autres se partagent le volant.

 

 

 

 

 

Malgré les arrêts en route et le départ retardé, nous arrivons à l’heure prévue au camping de la grave. En vieux routard et bon connaisseur des lieux, le président se dépêche de choisir le meilleur emplacement : à l’ombre (idéal pour garder les bières au frais), près de la rivière (le doux glouglou du torrent déchaîné en a bercé plus d’un pendant la nuit) et proche des arbres (il fallait absolument pouvoir installer la banderole).

 

 

 

     

 

 

Ca y est, nous voilà installés. La deuxième partie du programme s’enclenche alors : départ pour le site d’escalade. Première à gauche après la cascade, un petit raidillon et nous y sommes : quelques voies sympathiques et pas grand-chose de plus à ajouter si ce n’est que nous nous y sommes tous bien amusés.

 

Au retour, petit détour par la cascade. Le choix est cornélien entre aller au pied de la chute (et se faire mouiller par les embruns) ou se prélasser dans le torrent (à 12°)… Hervelyne, indécise, choisit finalement les deux options et achève de se réveiller.

 

 

 

 

Mais le programme continue… C’est le briefing des organisateurs à La Grave. Nous en profitons pour emprunter du matériel gracieusement mis à disposition par les sponsors (sympa les bloqueurs), des conseils auprès des organisateurs (dis, c’est quel atelier qu’il faut faire ?) et bien assimiler la liste des ateliers qu’il nous faudra effectuer si nous voulons participer au tirage au sort final pour lequel plein de lots magnifiques sont mis en jeu. Nous sommes alors tous (mentalement) prêts pour le lendemain.

 

Reste à attaquer la dernière épreuve de la journée : faire le barbecue ! Enfin, faire… Il faut déjà l’assembler avant de l’allumer !!! Soyons modestes : nous nous en tirons avec énormément de brio, nous méritons amplement l’apéritif qui suit et chacun se pâme devant la qualité des saucisses et des patates à la braise ! C’est ainsi que cette première journée s’achève et que nous nous dirigeons chacun dans notre tente.

 

   

 

 

Le lendemain, réveil de bonne heure (quoique après le réveil à 4h30 de la veille, cela ressemble presque à une grasse matinée. Bon, je m’égare…). Et là, nous mettons en œuvre cette redoutable efficacité qui fait la réputation du club : en un clin d’œil, le petit déj est avalé, chacun s’équipe et nous voilà tous dans le bus prêts à partir. Hélène et Manolo tentent bien un instant de nous faire croire qu’ils ont gagné le tirage au sort ce matin en nous faisant patienter, mais personne n’est dupe : le glacier 

nous attend !

 

 

La grande montée au glacier commence alors. Il faut bien l’avouer, le panorama est magnifique ! Je vous mets la photo, vous pourrez en juger par vous-même (mais c’est encore mieux en vrai).

Même les marmottes admirent la montagne, c’est dire…

  

 

 

Une fois débarqués sur le glacier, la journée commence pour de vrai. Cela commence par une double leçon : comment faire son cordage et comment le défaire pour en refaire un autre.

Très vite, plusieurs courants de philosophie émergent : l’anodebustataché, le ennatachéobou, le ennepahatachéobou… Au début c’est un peu confus, mais nous nous y faisons vite et nous voilà donc à pied d’œuvre (et à pied tout court) sur le glacier.

 

Premier constat : la montagne, ce n’est pas très plat et ça monte beaucoup. Bizarrement, je m’en rends beaucoup plus compte en étant à pied…

 

Chaque cordée s’oriente vers un atelier ; nous nous perdons rapidement de vue les uns les autres. Aux ordres de ma responsable de cordée, je vais docilement vers la zone des ateliers sur roc. Entre deux abricots secs, nous nous jetons à corps perdu dans différents exercices :

 

- le passage d’arrête, agrémenté d’un sortie en rappel

 

- l’escalade facile en grosse (chaussure)

 

- la manipulation des coinceurs et friends

 

- le chant du piton (si vous l’avez déjà fait, vous comprendrez)

 

- l’artif., variante moderne du cochon pendu pour les maladroits, ce qui fut mon cas

 

- l’escalade pas facile en grosse (chaussure toujours). Comme son nom l’indique, c’est plus dur que l’escalade facile en grosse.

 

La préparation des sites et l’encadrement étant de toute première qualité, c’est sans aucune crainte que nous évoluons dans chaque zone d’apprentissage. Un vrai régal et le temps magnifique allié aux paysages superbes viennent ajouter à la réussite de cette première journée.

En fin d’après midi, à la redescente, nous avons tous un peu la tête ailleurs. Qu’à cela ne tienne, une petite expédition à la cascade va nous rafraîchir les idées. Pour ma part, je me suis arrêté au rafraîchissement des pieds mais je fus bien le seul !

 

   

 

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Le soir, nous reprenons la voiture pour atteindre l’étape restaurant prévue par l’organisation à Villar d’Arène. Jean-Marie nous y fait la démonstration de ses talents ; tour à tour chef de rang qui installe les tables, serveur qui ramène les plats en cuisine, charmeur qui réussit, d’un sourire enjôleur, à obtenir un supplément de vin… Nous en sommes bluffés et nous promettons bien de retourner au restaurant en sa compagnie au plus tôt. Pour la fin de soirée, l’option étoiles au col du Galibier l’emporte. 2645m de virages plus haut, nous disputons bien un peu le panorama aux nuages du coin mais en profitons quand même pour apercevoir quelques étoiles. La nuit suivante se passe des plus tranquillement. Tout juste faut il mentionner la fin tragique mais héroïque de mon matelas gonflable, tombé sous les assauts répétés de mon piolet

 

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Au deuxième jour de glacier, nous sommes donc rodés aux techniques d’encordement : sans aucune hésitation, nous optons tous pour un ennatachéobou du plus bel effet.

Puis, toujours aux ordres de ma responsable de cordée, je me dirige vers les ateliers sur glace. Cela commence par un moufflage visant à faire remonter un sac répondant au doux nom de Paméla d’une crevasse dans laquelle il est tombé.

Exercice que ma responsable réussit avec brio. Je ne m’en sors pas trop mal, mais que cette Paméla est lourde !!!

 

Deuxième exercice, la sortie de crevasse. Là, ce n’est plus Paméla mais nous qui tombons dans la crevasse et qui devons en sortir tout seul. Et là encore, ma responsable me gratifie d’une démonstration du plus bel effet.

 

La journée continue par un passage de rimaye suivi d’un petit raidillon (genre escalier avec des marches de 50 cm de hauteur et 5 cm de profondeur si vous voyez). Exercice important s’il en est car la course de demain comprend un tel passage.

 

Encore une fois, le Petit Mur assure !

 

Nous poursuivons la journée par quelques exercices d’orientation à l’issue desquels les termes d’azimut, de cap, de boussole ou de point GPS n’ont (presque) plus de secret pour nous.

Cerise sur le gâteau, une somptueuse démonstration de recherche à l’ARVA où l’obstination de Manolo paie et lui permet de retrouver des victimes cachées dans les sacs à dos de certains participants.

 

 

 

Une fois dans la vallée, vient le tirage au sort final, ce moment qui à lui seul a justifié notre expédition et nos efforts en ces terres lointaines. Soyons clairs et lucides, nous sommes tous venus ici en service commandé aux ordres de notre président avec une seule et unique mission : gagner un piolet pour le club ! Toute autre raison invoquée (l’air pur des montagnes, la beauté des lieux, le chant des marmottes et du piton…) ne serait que pur prétexte ! Ceux qui échoueront savent déjà que le châtiment qui les attend sera terrible. La seule évocation des peines prévues fait trembler chacun : être interdit de conduire le camion pour le retour, nettoyer le mur du club à la brosse à dent (tiens, qui est ce qui a gagné celui là au fait ?), devoir écrire un article relatant le week-end… C’est donc plein de crainte et d’espoir que nous nous dirigeons vers le lieu du tirage au sort. Et là, cruelle désillusion… Certes, nous faisons une razzia sur les T-Shirts et les vaches, certes Manolo tente un coup d’éclat en gagnant une corde qu’il offre au président pour l’amadouer mais le piolet nous échappe. Déçus et terrifiés à l’idée de la sentence qui nous attend, nous retournons tout penauds au camping. Certains prennent même le parti de rentrer à Juvisy sans plus attendre la colère présidentielle…

 

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Le lendemain, les rescapés ont oublié les mésaventures passées et sont fins prêts et surmotivés pour le point culminant du séjour : l’ascension du Pic de La Grave.

 

 

Arrivés sur le glacier, les guides organisent les cordées et nous partons. La montée se passe très bien, alternant marche en neige pas trop dure, passage de rimaye, un peu de cascade de glace, re-marche dans la neige pas trop dure et un tout petit peu d’escalade en crampons.

 

 

 

 

 

 

 

Encore une fois, force m’est de confirmer le constat du premier jour : la montagne, ce n’est vraiment pas très plat et ça monte vraiment beaucoup…

Pour autant, nos efforts sont plus que récompensés par le point du vue une fois arrivés en haut. C’est pareil, ça ne sert pas à grand-chose de le dire, il faut le voir pour s’en rendre pleinement compte. Allez, je vous mets quand même quelques photos, mais ça rend mieux en vrai !

 

 

La redescente se passe sans anicroches, le démontage du camp également et tout ce petit monde se rentre joyeusement à Juvisy le même soir à 23 heures.

 

Fin d’un joli week-end a la montagne

 

PS : cher président, pour l’année prochaine, merci de réserver ma place (y compris pour la course du lundi), je ferai tout mon possible pour gagner le piolet.

 

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Olivier Richard

Membre du club

Juillet 2008

 

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